En astrologie classique, on interprète de façon générale, claire et explicite, on prend le strict nécessaire et on ne fait pas tout dépendre de possible développement “spirituel” ou d’éveil de la conscience, grâce à quoi tout se tient toujours. C’est pourquoi, il convient de prendre une bonne habitude, en matière de prédictions, c’est de les faire en public, et d’y revenir régulièrement par après. C’est extrêmement instructif, car de la sorte, on peut lire directement “le livre de la nature”, les étoiles et les planètes demeurent toujours à leur place et la nature est l’enseignante de l’Art céleste, Artis Natura Magistra.
Il y a peu, j’ai publié sur ce blog, le retour à mon interprétation du thème d’ingrès de 2019 qui a montré l’arrivée de la crise du corona. Et la conclusion, c’est que cette interprétation faite il y a un an, sonnait passablement juste, mais qu’elle était trop déterminée par le contexte de l’époque, et c’était le Brexit (vous vous rappelez ?)
Prédiction exacte ou erreur monumentale ?
Dans mon post de fin février 2020, j’ai écrit que le thème de cet ingrès en Bélier de 2019, avec Mars en détriment sous Algol, avait causé l’épidémie du virus en Chine, et que nous pouvions nous attendre à ce que l’épidémie diminue avec l’ingrès à venir, fin mars. Au vu de la situation mondiale du moment, cela ressemble, à première vue, à un assez douloureux plantage ! Mais toutefois, ce n’est qu’une apparence, car pour le lieu où tout a commencé, cela colle tout à fait bien. La Chine et la région de Hubei, dont Wuhan est la capitale, sont à vrai dire actuellement à nouveau sur le point de redémarrer et en voie normalisation ! Pour qui suit bien les chiffres du Corona sur internet (et non donc dans les médias tout-venant qui sèment surtout beaucoup d’angoisse par voie d’annonces paniquantes), on voit d’ailleurs actuellement un net tournant aux Pays-Bas aussi (aux USA c’est différent) ; le nombre de nouvelles contaminations (et dans le long terme, c’est le chiffre le plus important) est occupé à descendre ces derniers jours.
Le lieu
Ce qui a donc fait défaut dans ma prédiction d’il y a un mois, c’était tout simplement le lieu, parce que je ne pouvais pas m’imaginer alors que ceci toucherait l’Europe aussi durement, et je n’étais pas le seul, je pense. Tout comme dans le marché de l’immobilier, en astrologie, tout tourne autour de la situation du bien, encore et toujours, mais bon, cela fait quand même beaucoup de travail d’analyser tous les thèmes d’ingrès de lieux importants dans le monde ! Déjà rien qu’en Europe, il y a bien trop de différence : la situation en Italie, durement touchée, est tout à fait différente par exemple, de ce qui se passe en Suède, car en Suède, tout est encore ouvert. En gardant en mémoire l’importance du lieu : si on fait l’ingrès de printemps d’il y a une semaine pour Wuhan, le Nœud Nord, si positif, se trouve maintenant sur l’Ascendant, les affaires reprennent ! Pour l’Italie, cela paraît différent, voyez ci-dessous.
Dans l’ingrès 2019 pour l’Italie, le grand malfaiteur Mars sous Algol, se trouvait presque sur le Descendant, et c’est pourquoi l’Italie a été si affectée. Cette position désastreuse ne se retrouve plus dans le nouvel ingrès 2020, mais maintenant non plus, les positions spécifiques de l’Italie ne sont pas très folichonnes. Bien sûr, ce qui est important, ce sont les éléments qui se déplacent vite, comme les cuspides (sous les étoiles !) et les parts planétaires, qui rendent chaque thème bien spécifique. Il n’y a qu’en Italie que dans le nouvel ingrès, Saturne/Me de 1 se trouve sur la part planétaire de Saturne (emprisonnement et évasion). Il n’y a que là que l’Ascendant tombe sous Deneb Algedi, une étoile du Capricorne, une constellation liée à la confrontation soudaine avec Typhon la mort ! mais ce sont les positions qui entourent le MC qui attirent le plus le regard. Par antisce (position en miroir le long de l’axe 0° Cancer-0° Capricorne) la conjonction Pluton-Mars-Jupiter tombe au MC et ce MC tombe sous Antarès l’étoile de mort. Ce nouvel ingrès est donc moins porteur d’espoir en Italie que dans d’autres parties de l’Europe, plus septentrionales, où Altaïr tombe souvent sur l’Ascendant, l’Aigle qui reprend son vol vers le ciel.