À plusieurs reprises, l’été qui s’écoule a dirigé l’attention sur le célèbre ‘’Summer of Love”’ de 1967, avec le non moins célèbre festival de Woodstock, l’un des points d’orgue de l’époque hippy. Le Summer of Love a pris place à San Francisco, dans la banlieue de Haight-Ashbury, le berceau du royaume hippy, où durant l’été 67, une foule de plus de 100.000 jeunes se sont rassemblés pour s’adonner aux plaisirs hippie : drogues, amour libre, “spiritualité” orientale, art et musique expérimentaux. Les années ’60 changèrent le monde occidental pour toujours, et alors que les hippies de l’époque sont actuellement considérés avec condescendance, c’était bien plus qu’un mouvement de jeunesse de nature éphémère. C’était un véritable changement de tendance, la percée de la musique pop comme phénomène culturel prépondérant et une libération des normes trop restrictives de la société.

HIPPIE 2

Toute la question est de savoir comment interpréter cette évolution de façon astrologique. Car comme c’est un tournant important, dont les effets sont encore visibles aujourd’hui, il est judicieux de regarder les Grandes Conjonctions (GC) de Saturne et Jupiter. Ces GC qui se produisent une fois tous les 20 ans, expriment les grandes évolutions culturelles et politiques et on distingue un pattern très intéressant qui montre à l’évidence quelle essence avait ce mouvement hippy. Tout a commencé aux environs de 1840 alors que les GC qui avaient eu lieu en signes de Feu durant 240 ans, allaient passer en signes de Terre, après quoi, après une période de révolutions, cela a mené à l’établissement du moderne état-nation et au développement du consumérisme et de la production industrielle massive ( la Terre porte toujours l’empreinte de ce qui est palpable, matériel et fractionnable en petites unités).

Naturellement, les GC ont continué à tomber en signes de Terre pendant un moment, et la GC de 1961, qui s’est produite avant les années hippy, tombe elle aussi en Capricorne. Mais la GC qui a suivi, celle de 1980, tombe en signe d’Air, et bien que celle de 2000 nous “ramène” en Taureau, on peut voir la GC de 1961 comme la dernière “vraie” GC en Terre, avec la série des 6 GC en signes de Terre qui ont précédé. On y voit donc les premiers signes que la période de Terre est parvenue à sa fin (mais le véritable début de la période d’Air se fera seulement en 2020). Les hippies ont toujours refusé fermement tout ce qui avait trait à la Terre (le matériel, fixe, individuel) et les impulsions de cette époque ont fait finalement partie du mainstream culturel,mais d’une façon tout à fait différente de ce dont les gens rêvaient à l’époque.

SAN FRANCISCO 1961 GC

Ce n’est pas non plus un hasard si tout ceci a commencé à San Francisco (“If you are going to San Francisco, be sure to wear flowers in your hair”, chantait Scott MacKenzie en 1967), c’est lié au radix de la ville. Celui-ci, nous allons l’analyser la semaine prochaine, mais pour l’instant, nous examinons la GC de 1961 dressée pour le berceau hippy de San Francisco (cliquez sur le lien ci-dessus pour afficher la GC). Dans cet horoscope, il y a des éléments qui sont valables en général pour le monde entier, mais il y a aussi des positions planétaires et des éléments qui sont particuliers à San Francisco, comme les angles et les Parts arabes. Au MC de cet horoscope, se trouve une étoile qui montre de façon bien frappante ce qui va arriver, c’est Mirach, une étoile de la constellation de la princesse Andromède, l’une des rares étoiles à posséder une pure nature de Vénus. Plus précisément, Mirach est la Ceinture de la princesse, mais c’est un peu un euphémisme, car il est surtout question de ce qui se passe sous le niveau de la ceinture de la princesse (le nom Mirach vient de Mirak, qui signifie les organes sexuels), pourrait-on imaginer une meilleure représentation de tout ce Summer of Love ?

Si on parcourt les mots-clés pour Mirach dans divers livres sur les étoiles, il semble bien que cela corresponde à la description d’un hippy ! Même devant le MC, il se trouve une conjonction de la Lune et Vénus encore sous une étoile d’Andromède, Alpheratz qui possède une nature Jupiter-Vénus. Ce n’est pas juste une Vénus en Bélier en détriment qui va surtout montrer l’aspect du plaisir. Ce qui est renforcé par Neptune, qui par antisce se trouve sur la Lune, Neptune étant le dieu des Océans et de l’eau salée, c’est un symbole du désir. Le degré même de la GC se trouve sous l’étoile fatidique Terebellum qui annonce toujours qu’un changement radical est en route, le Soleil qui vient de quitter son détriment donne une libération. Après avoir été sous la disposition du strict Saturne, maître du Verseau, le Soleil s’échappe pour la disposition par l’expansif Jupiter en Poissons et naturellement, ça fait du bien. Ce qui est dit ici, sur la conjonction Lune-Vénus, sur l’antisce de Neptune, sur le degré de la GC et sur le Soleil, est valable pour le monde entier, ce n’est pas spécifique de San Francisco.

En outre, la position de Mercure, la pensée froide et rationnelle contre laquelle s’élevaient les hippies, donne une image étonnante, Mercure est en chute et en détriment en Poissons, sur le limitant Nœud Sud, rétrograde, combuste et en opposition à Pluton, sur l’amplificateur Nœud Nord. Pauvre petite chose, Mercure est totalement dépourvu et se trouve de surcroît sous Deneb l’étoile alpha du Cygne, une constellation très orientée vers l’esthétique. Cela a tourné irrésistiblement à bimbeloteries et colifichets, babioles colorées et brillantes, et sans aucun bon sens. C’était à visée essentiellement esthétique.

HIPPIE 1

Sur l’Ascendant (et donc bien spécifique de San Francisco) se trouve l’Âne Sud, qui est en relation avec le chaos, l’âne est un vieux symbole de Satan, qui incarne le refus de se plier aux règles divines. Les Ânes font partie du Cancer et le Cancer est l’Eau cardinale (de mouvement rapide), l’élément du désir. Le Cancer ne fait que suivre ses instincts et il n’a pas de cœur, pas de centre organisateur et il est exact que ce qui est arrivé, la “spiritualité” soi-disant des hippies, était bien souvent assez superficielle, cela tenait plus de l’exotisme de l’Inde. Tout au long des années ’70, cette influence est demeurée bien ancrée, mais dans les années ’80 (juste après la GC de 1980) elle est arrivée à son point final et l’atmosphère en a été tout autre.

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