La semaine dernière, Joséphine Baker est entrée au Panthéon, cette galerie typiquement française de héros nationaux. Baker est née aux USA, pauvre petite fille noire, mais elle a émigré en France (lieu de naissance Saint Louis, Missouri, qui à l’époque, était en partie francophone) où elle a rencontré un énorme succès comme danseuse, chanteuse et actrice. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, elle a été membre de la Résistance, et par la suite, elle a combattu pour les droits des Noirs. D’un côté, Baker était une activiste, mais de l’autre, une véritable héroïne française, elle a comblé le fossé entre nationalistes et leurs critiques de gauche.

Donc faire rentrer Baker au Panthéon était aussi un signal politique venant du président Macron : vous pouvez être un vrai Français et en même temps, avoir du cœur. En tant que Français, vous n’avez pas à être intolérant, ni un activiste (politiquement correct, extrémiste et agressif). Le président a eu tout à fait raison, les deux camps sont insupportables, tant les populistes intolérants et parfois racistes, que les activistes. La vieille lutte qui oppose fascistes et communistes se montre ici sous une forme nouvelle, on a donc grandement besoin d’un moyen-terme. Joséphine Baker est ainsi devenue le symbole de cet intermédiaire et il est intéressant de jeter un coup d’œil sur le thème de naissance de cette dame remarquable (cliquez sur le lien download ci-dessous).

Quel tableau ! il n’y a pas moins de quatre planètes en Maison 10 et en ce cas, le succès est assuré. Le Maître de 10 est Vénus, qui montre sa carrière de danseuse. Vénus est fortement placée en Maison 11 mais par antisce, elle est conjointe à l’irrésistible Pluton aussi. Son signe distinctif est l’érotique (Vénus) qui est allée très loin (Pluton) pour cette époque. Baker a dansé presque nue, portant seulement une petite jupette « exotique » composée de bananes, oui tout à fait. Ô tempora, ô mores ! Vénus est aussi conjointe à Neptune, le rude dieu des océans, l’eau salée étant un symbole du désir qui pénètre tout. Ces deux planètes extérieures donnent à cette Vénus une certaine puissance avec leurs thèmes mythiques.

Avec cette très forte insistance sur la Maison 10, il est clair que Joséphine Baker échapperait à sa jeunesse pauvre, même s’il saute aux yeux que l’étoile alpha des Pléiades-Alcyone se trouve au MC et si Maître de 1 est sous l’étoile alpha des Hyades-Prima Hyadum, leurs demi-sœurs. Les deux nébuleuses sont liées aux déceptions, mais les Pléiades et les Hyades sont aussi les compagnes de la déesse chasseresse Artémis. Artémis est une déesse lunaire et ses compagnes sont censées se garder elles aussi de la fréquentation des hommes. Des femmes indépendantes, qui chassent, voici qui pourrait certainement correspondre à Baker. La déception, on ne la verra pas ici, à cause de ces positions fortes en Maison 10.

Mercure est Maître de 1, Baker elle-même sur la « scène de théâtre de sa vie », très haut placé dans le thème, dans son propre signe. Elle dispose d’elle-même, personne ne la gouverne et ce Mercure dispose aussi des trois autres planètes en Maison 10. Elle a beaucoup de pouvoir, Mercure en Gémeaux est aussi le don du chant (Vénus la danseuse, Mercure la chanteuse). Sa demeure lunaire est Al Simak, la maison de Spica dans la constellation de la Vierge, fortement associée aux relations et aux connexions tendues entre le féminin et le masculin qui la rendirent si célèbre.

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