À quoi ressemble 2018 pour l’Espagne ? Les problèmes avec les Catalans, dont à peu près la moitié veulent quitter l’Espagne, sont encore loin d’avoir trouvé une solution. Cela fait longtemps que le conflit n’est pas une discussion courtoise sur une plus grande autonomie, le ton est dur et on est à couteaux tirés. Les esprits se sont tellement échauffés que des groupuscules radicaux pourraient songer à faire usage de la force. Il y a donc toutes les raisons de jeter un coup d’œil sur les thèmes corrélés pour l’Espagne et ainsi partons-nous, en première instance, du “radix mondial”, le thème dressé pour le moment exact de la Grande Conjonction (“GC”) de Saturne et Jupiter, qui a précédé la fondation ou la création de l’entité étatique qu’est (encore pour l’instant ?) l’Espagne.
Pour retrouver ce moment, les astrologues classiques cherchent à remonter le plus loin possible ; au cœur de l’astrologie, se trouve le concept que c’est toujours le radix qui définit tout, et le radix, c’est le mot latin pour « racine ». Il en va tout autrement en mondiale avec nos astrologues modernes, qui essaient toujours de partir d’un thème natal le plus récent possible. Ce n’est pas si étrange, car les modernes croient toujours à l’extrême pouvoir de l’humain sur le cours de sa vie et aussi celui de l’histoire, si bien que chaque retournement historique est vu comme un nouveau départ. Ce qui va tout de même à l’encontre de l’essence de l’astrologie en ce que tout, finalement, est déterminé par la première racine-énergie, et les événements historiques importants sont donc considérés rarement comme un nouveau début véritable. Un bon exemple : la Russie. La Russie moderne ne commence naturellement pas avec la révolution, ainsi que l’entendent certains astrologues modernes, la révolution est tout simplement l’un des événements donnés par le radix mondial russe de 848.
Si on cherche un bon moment pour le début de l’Espagne, la date du 19 janvier 1479 sort rapidement du lot, le jour où le père de Ferdinand d’Aragon est mort et où Ferdinand est devenu roi d’Aragon. Ferdinand avait épousé Isabella de Castille et la réunion de l’Aragon et de la Castille est devenue le cœur de ce qui deviendrait l’Espagne. Auparavant, à partir de 419, il y avait un royaume wisigoth sur la presqu’île ibérique, qui était plus ou moins un tout, mais la connexion de ce royaume avec l’Espagne est un peu indirecte. D’autant plus que l’Espagne, par la suite, est restée mauresque durant des siècles, sous la domination de musulmans arabes, et ce n’est que sous Ferdinand et Isabella qu’a eu lieu la ‘’Reconquista”, la reconquête de l’Espagne sur les Maures qui y étaient restés durant des siècles, avec la prise de Granada.
Il y a donc toutes les raisons de prendre pour radix mondial de l’Espagne la Grande Conjonction qui s’est produite avant 1479, avec Madrid comme capitale. Cliquez sur le lien ci-dessus pour afficher cette GC. Le potentiel pour le royaume colonial mondial que l’Espagne allait bien vite devenir, devrait se voir très vite dans la puissante position de la GC elle-même : celle-ci se trouve en Maison 10, où Jupiter, planète de la richesse et de l’expansion, est très fort et très fécond en son propre signe des Poissons. Saturne est Maître de 10 et Maître de 9 des pays lointains (colonies), et il se trouve sous la disposition de ce Jupiter, si puissant et si positif , qui compense plus que largement les à-côtés moins agréables du maléfique Saturne. Par antisce (position planétaire en miroir le long de l’axe 0 Cancer- 0 Capricorne), la GC se trouve en opposition du Soleil, exalté en Bélier, qui est aussi Maître de 4 des ”origines”. C’est la Reconquista, la lutte héroïque (Soleil exalté) contre les Maures, qui a été couronnée par une victoire étincelante : le Soleil exalté/Maître de 4 est sous l’étoile Shératan, la Corne Sud du Bélier, une étoile un peu violente, avec une nature Saturne/ Mars.
Ce qui frappe aussi, c’est que tout près de la puissante GC en Maison 10 en Poissons, il y a non moins de trois planètes en Maison 12, ce qui en sape un peu la force. Mercure, Maître de 1, se trouve en cette maison autodestructrice (mais Mercure y échappe en partie grâce à son antisce qui tombe sur le FC), tout comme le dangereux Mars en détriment qui se trouve sous Algol. C’est de fait une position à tenir à l’œil. La grande question, c’est naturellement de savoir de quoi ceci a l’air à présent dans les révolutions solaires et les progressions, et chose encore plus importante, si les tensions vont se résoudre dans l’année qui vient.
Dans la RS qui prévaut à partir de mi-avril 2017, on voit directement que Mars est Maître de 1, qui ici aussi se trouve sous Algol, l’étoile du chaos qui vous fait perdre la tête. Une position radicale qui se répète dans une RS est toujours de grande importance, tout comme une planète sur un angle, ici c’est Jupiter qui veut toujours sortir. Dans la RS, la Lune vient tout juste d’entrer dans son détriment, elle se trouve sous la disposition de Saturne et elle s’en va à la conjonction à l’antisce de Saturne. La Lune est Maître de 4, l’opposition au pouvoir central (Maître de 10), mais elle n’échappe donc pas au pouvoir de Maître de 10. Tout ceci montre clairement la situation.
En avril 2018, c’est une nouvelle RS qui commence et on n’y retrouve pas le dangereux Mars-sous-Algol, ce qui est naturellement un signe positif. Mais les angles de la RS montrent bien quelques autres positions préoccupantes, comme Mercure, qui en cette RS, est Maître de 12 de l’autodestruction, et qui, à partir du MC, domine tout le thème de RS. L’Ascendant de RS tombe entre Castor et Pollux, et le thème des Jumeaux, où un frère perd la vie dans la bataille, semble ici très pertinent. La lutte n’est pas encore finie, et cela se confirme par Pluton, le maître de l’Hadès, toujours à l’affût, qui se trouve pile sur le Descendant. On peut donc bien s’attendre à de nouvelles étincelles à Barcelona en 2018!